Jugé à cause de ma couleur,
J'ai fait les choses dans la douleur,
Mais j'ai fait les choses à ma couleur,
Négro dis-leur, dis-leur !
J'aime quand la pluie commence à tomber,
Car on ne voit plus tes larmes,
J'ai toujours eu un manque à combler,
Je dois tout à une femme
Surveillé par les douaniers,
Féfé sur le poignet
J'traîne seul ou mal accompagné,
J'ai commencé plus bas qu' terre, super-welter,
Juste un revolver, quelques poids et altères,
À cause des préjugés, pense à tout c'que t'as raté,
Malgré tes diplômes, personne ne t'a jamais rappelé,
J'ai dû me faire seul tout, suivre mon mekhtoub,
Pour avoir les même chances que les autres, j'ai dû faire l'double,
Ronce du bitume, je ne fane pas,
Quand j'y vais j'y vais dur, je ne blague pas,
J'n'ai pas atteint mon but je ne trinque pas,
Ne bouge pas, ne craque pas, ne doute pas, ne parle pas,
Ne plie pas, ne pars pas, ne lâche pas.
Jugé à cause de ma couleur,
J'ai fait les choses dans la douleur,
Mais j'ai fait les choses à ma couleur,
Négro dis-leur, dis-leur !
J'aime quand la pluie commence à tomber,
Car on ne voit plus tes larmes,
J'ai toujours eu un manque à combler,
Je dois tout à une femme
Jamais au premier rang,
Toujours dans les embrouilles,
Au lieu d'partir en cours, je suis parti en couilles,
J'suis p't'être fou mais j'donnerai pas mon biff au psychiatre
Après dix jacks, ma soirée sera paradisiaque,
J'ai su me tirer d'affaires, ils ont voulu ma peau,
Crapaud devenu prince, cheval cabré sur le capot,
J'ai repeint le monde à ma couleur,
En vert en jaune en violet pour apaiser ma douleur,
Qui va croire en toi, dis-moi, si tu ne le fais pas,
Miséricorde envers mes ennemis, je ne l'ai pas,
Négro une haine venue d'ailleurs guide mes pas,
Vrais reconnaissent vrais je sais qui l'est qui ne l'est pas,
Et si tu te demandes pourquoi…
Jugé à cause de ma couleur,
J'ai fait les choses dans la douleur,
Mais j'ai fait les choses à ma couleur,
Négro dis-leur, dis-leur !
J'aime quand la pluie commence à tomber,
Car on ne voit plus tes larmes,
J'ai toujours eu un manque à combler,
Je dois tout à une femme
La terre de Bakel sous les semelles,
Pas d'arrachage de sacs car je n'm'attaque pas aux femelles,
Bisous sur la bouche avec la langue dès la maternelle,
Élevé par une lionne, pas eu besoin d'un paternel,
Moins j'avais d'oseille, plus j'étais dangereux et cruel,
Sang sur les chicots, reflets violets dans les prunelles,
J'ai été bon j'ai été mauvais, violence urbaine,
J'ai toujours payé c'que j'devais,
Pour l'instant j'suis dans l'son, la suite on verra,
Des fois le pe-ra j'en ai ras la New Era,
Dakar R.D.C.,
J'fais mes diez propres,
Jamais la tête baissée pour ceux qui connaissent Kopp,
Bakel City Gang
Jugé à cause de ma couleur,
J'ai fait les choses dans la douleur,
Mais j'ai fait les choses à ma couleur,
Négro dis-leur, dis-leur !
J'aime quand la pluie commence à tomber,
Car on ne voit plus tes larmes,
J'ai toujours eu un manque à combler,
Je dois tout à une femme
Jugé à cause de ma couleur,
J'ai fait les choses dans la douleur,
Mais j'ai fait les choses à ma couleur,
Négro dis-leur, dis-leur !
J'aime quand la pluie commence à tomber,
Car on ne voit plus tes larmes,
J'ai toujours eu un manque à combler,
Je dois tout à une femme
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