[Naâman]
Tous les soirs, j’attends qu’elle m’appelle
Plein de rêves mais je dors à peine
J'suis en paix pendant la bataille
[Oli]
C'est vrai : depuis, j'ai pris de l'âge, mais j'ai gardé l'talent
Les enfants, j'laisserai des punchlines sur mon testament
Et j'entends l'appel d'une vie simple : du soleil et des potes
Mais j'veux marquer mon époque, qu'on parle jamais d'moi comme le mec d'avant
J'veux chanter mes chansons, l'soir
Devant des milliers de fans en extase dans l'plus grand stade de ma ville
Voir tous mes potes en costard derrière moi
Dire oui jusqu'à c'que la mort nous sépare devant la femme de ma vie
Mais, des fois, j'ai l'cafard, je reste planqué dans l'appart'
Attendant qu'mon désespoir s'barre et disparaisse
Moi, j'crois pas trop au hasard, j'ai l'impression d'être à part
Mais, un soir, j'ai entendu mon voisin dire pareil
Indécis, un rien peut m'faire basculer, j'te l'rappelle
J'déclenche un incendie avec le calumet de la paix
J'ai vite compris qu'la musique pouvait soigner mes peines
Depuis, j'ai calé mon cœur sur l'tempo du BPM
Alors ça fait quoi d'être artiste, hein ?
Entre groupies et détracteurs
En gros, pendant l'feu d'artifice
Moi, j'regarde les yeux des spectateurs
J'voudrais être un mec bien, tous les jours, j'essaie de faire des efforts
Ils connaissent mes refrains, dire qu'à l'époque on me fermait les portes
J'les ai doublés car mes couplets souples coupent le souffle, écoute-les tous
J'étouffe les fous, j'viens de Toulouse mais j'garde le nord
Monte le son, bouge la tête
Je sais qu'au fond tu doutes même si t'en as pas l'air
Yo, j'ai dit monte le son, ouvre la fenêtre
Oublie tout avec Naâman et Kacem Wapalek
[Naâman]
Tous les soirs, j'attends qu'elle m'appelle
Pleins de rêves mais je dors à peine
J'suis en paix pendant la bataille
Mon amour : la musique, t'es la seule qui m'aime
Toi et moi, c'est fou comme on s'aime
Et, quand tu pleures, t'es belle quand même
Et le monde n'est plus qu'un détail
T'es la seule qui m'aille
[Kacem Wapalek]
Le môme qui sème en ce moment ces mots
Qui sonnent se nomme Kacem et c'est moi
Voici comment j'ai commencé
Pour que ces mots s'immiscent entre silence et ciment
Débuts timides en bas de mon bâtiment
Entouré de bitume et de béton, mec
On s'y habitue mal et c'est l’accoutumance
Un bon tamien, c'est là que tout commence
Je me suis dit bêtement : "Choisis des bons thèmes
Et des mots d'une beauté monstre, et débite à mort"
Si le rap est un meurtre : Kacem, un tueur en série
Sur un son assassin, et ça sent la sueur en ces rimes
Ça remue, mec, on taffe
Et c'est tellement frais que l'auditeur s'enrhume
Mais le son remue donc il s'en remet
Et, s'il se le remet, c'est que c'est son remède
Moi, j’ai mille idées, j’aime les dire en semant le doute, c’est maladif
Et ces mille idées s’emmêlent dans ces mélodies quand ces mots les disent
En somme, il est dingue, Kacem a le don, te fait mal aux dents, ta femme l’adore
J’assume le titre et sème des tubes assez militants sans similitude
De semaines au taf en somme d’études assimilées tôt : le son met des tartes
Et ces mots nous touchent, suis mes notes et, en cinq minutes, on t’emmène au top
À ceux menottés, au passé monotone, sans jamais de thune : assez milité
En somme, il est temps d'semer l’État, ma communauté connaît mon taf
Et comment ne pas vous communiquer quel est mon état ? Ma douleur
Est comme une épée qui me nique et qui me crève le cœur
Mais comment ne pas vous communiquer quel est mon état ? Ma douleur
Est comme une épée qui me nique et qui me crève le cœur
[Naâman]
Tous les soirs, j'attends qu'elle m'appelle
Pleins de rêves mais je dors à peine
J'suis en paix pendant la bataille
Mon amour : la musique, t'es la seule qui m'aille
Toi et moi, c'est fou comme on s'aime
Et, quand tu pleures, t'es belle quand même
Et le monde n'est plus qu'un détail
T'es la seule qui m'aille
[Bigflo]
On m'avait dit : "Tu seras une star, hey"
Mate où j'en suis quinze ans plus tard, hey
Pourtant, j'suis souvent dans le noir, hey
À la recherche d'un peu de clarté
J'escroque les escrocs
Mon rap, c'est d'l'art ; mes albums, c'est des expo'
Ex pauvre, j'ai peur de m'perdre depuis qu'j'encaisse trop
Tout a changé depuis qu'j'vois plus le prix des plats au resto
Du mal à m'fondre dans la masse
Comme si j’étais un ex-taulard
Ils pensent que j'ai des femmes, pensent que j'ai des liasses
Pensent que j'ai des armes, comme si j’étais Escobar
Aller voir un psy', j'crois que ça m'aiderait
Parce que, le pire, c'est qu'tout ça c'est à moitié vrai
On s'bat pour des couleurs, du respect, de la thune
Mais on ne voit que du bleu vu de la Lune
Des fois, j'm'active et j'gratte des rimes pas terribles, pathétiques
Pas d'phrasé athlétique, malgré ça, j'perds jamais l’appétit
J'décolle et j’atterris sur mon beau satellite ; une barrière, ça s’évite
Une carrière, ça périt mais, attends, pas si vite
Comme j'ai beaucoup rappé, des fois, j'me mets à chanter
On a pris d'la graine donc on n'est pas prêt de s'planter
Je bosse toute la semaine pour trouver des thèmes
Bigflo & Oli, Naâman et Kacem, enchanté
[Naâman]
Tous les soirs, j'attends qu'elle m'appelle
Pleins de rêves mais je dors à peine
J'suis en paix pendant la bataille
Mon amour : la musique, t'es la seule qui m'aille
Toi et moi, c'est fou comme on s'aime
Et, quand tu pleures, t'es belle quand même
Et le monde n'est plus qu'un détail
T'es la seule qui m'aille
[ Bigflo & Oli]
La seule qui m'aille, la seule qui m'aille
La seule qui m'aille, t'es la seule qui m'aille
T'es la seule qui m'aille, la seule qui m'aille
La seule qui m'aille, la seule qui m'aille
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