Antchouki! Quand réentendrai-je de mon patois ?
Cette essence qui embaume nos cœurs et enjôle nos foies
Dernière lanterne qui éclaire les miettes de notre liesse
Où s'y perdent nos âmes dans le mouroir des joliesses
Déplumées, à fleur de plaies nos prunelles virginales
N'y subsiste l'écho de nos citadelles médiévales
La faute à la parente de l'émersion des bas-fonds
À la garante de la dissolution et des putains de faux bonds
Alors, je clopine dans une langueur assommante
Face aux solennelles pensées de la triste troupe tarée
C'est la copine qui m'épie; ma solitude démente
Sur les sentiers d'une couronne entièrement égarée
Lo païs sous la charmogne de toutes ses charognes
Un héritage condamné jusqu'à en caner
Ce sont nos sages qui, humiliés sans vergogne
Pleureront leurs parfums destinés à faner
De sa borie nichée, pur serein, le terreux dort
De son dédain en sort l'odeur de cette terre d'or
Lo Peirigòrd nègre, sa fèu, sos rasigas
Ma fèu, mos rasigas, ma ufanosetat de França
Tustez, tustez totes en casença
Per rythma lus salts de nòstres cavalaires
E dintratz, dintratz dins la dança
Anim tota la nècha jouar, meus masatgièr!
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