Tu vois sous les lilas y'a des orties qui poussent
Et sur les murs en bois y'a des saignées de mousse
Sous d'anciennes poussières des envies de printemps
Faudrait jamais s'aimer
Là dans la chambre close où nous dormions amants
Une prière se repose comme une pièce d'argent
Y'a dans le vieux salon des rêves ensommeillés
Faudrait jamais rêver
Le temps émerveillé à des élans magiques
A regarder tourner de vieilles photos pudiques
Tu sais sous les lilas j'ai coupé les orties
Faudrait jamais s'aimer
Faudrait jamais rêver
Et sur mes joues ridées je crois sentir rouler
La caresse de tes doigts comme un filet de soie
Faudrait jamais s'aimer
Faudrait jamais rêver
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