Ni les nids d’oiseaux, ni les n’hydravions, les ponts
Qui enjambent Paris, ni les roses pompons
Du quai des Tuileries, les ombres du Prado
Non plus la pluie battant contre les bow windows
Et pas ce pas de porte où le jour s’apitoie
Je n’aime rien tant
Rien ne m’émeut tant
Que toi
Aucune farandole, aucun fildefériste
Pas davantage l’or du toréador triste
Ni la nuit, les cheveux incendiés des comètes
Le cabot famélique au chevet du poète
Cézanne et le pinceau ficelé à ses doigts
Je n’aime rien tant
Rien ne m’émeut tant
Que toi
Ni le dernier accord d’un petit bal perdu
Le marchand de fumée, le café, la statue
Aux seins muets, aux yeux de pierre, au cul superbe
Le cheval qui hennit dans le roulis des herbes
Ni le linge étendu aux antennes des toits
Je n’aime rien tant
Rien ne m’émeut tant
Que toi
Rien des dieux, des volcans, rien de l’Amazonie
Du petit dernier verre et rien de l’infini
Rien des banquises, rien des silex et du sang
Du sexe de la mer, rien du soleil glissant
Dans sa robe de chanvre l’aiguille d’Étretat
Je n’aime rien tant
Rien ne m’émeut tant
Que toi
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