Y’a un métro dans mon salon
Qui cherche des poux à mon sommeil
Qui prend des allures de réveil
Il en passe trois pendant l’quart d’heure
Prend au pied levé tous les promeneurs
Y’a des pressés des nonchalants
Y’en a qui desserrent pas les dents
D’autres plongés dans leur roman
Y’a toutes les cloches qui cognent ici
Aux hospices des lumières d’enseigne
Tassées sous terre
Refrain :
Pour commencer c’est nos caractères, là qu’on enterre
Des convois d’ombre qui cherchent l’air
Pour commencer c’est nos caractères, là qu’on enterre
Des convois d’ombre qui cherchent l’air et la lumière
Y’a des dormeurs dans mon métro
Des assommés d’la première heure
Qui ronflent tout l’jour comme des sonneurs
Y’a toutes ces poches qui comme des fleurs
Se réchauffent aux murmures des bouches des profondeurs
Y’a des perchés des titubants
Y’en a qu’ont perdu toutes leurs dents
Plongés dans l’coma permanent
Ils s’cachent de tout au fond de ces halles
Lovés dans la sous-ventrière d’la capitale
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