Jeune homme sans mélancolie,
Blond comme un soleil d’Italie,
Garde bien ta belle folie.
C’est la sagesse ! Aimer le vin,
La beauté, le printemps divin,
Cela suffit. Le reste est vain.
Souris, même au destin sévère :
Et, quand revient la primevère,
Jettes-en les fleurs dans ton verre.
Au corps sous la tombe enfermé,
Que reste-t-il ? D’avoir aimé
Pendant deux ou trois mois de mai.
» Cherchez les effets et les causes « ,
Nous disent les rêveurs moroses.
Des mots ! Des mots !… Cueillons les roses !
Mai 1855.