Her gentle feet tread down the weeds
And give more place to flowers.
Elle écarte en passant les ronces des chemins.
Au geste langoureux et frôleur de sa main
Eclosent blanchement les frêles églantines
Mais sa chair s’est blessée à tant d’âpres épines !
J’ai vu saigner ses pieds aux buissons du chemin.
Son lent sourire tombe au sein d’or des corolles.
L’évanouissement de ses vagues paroles
Remplit de bleus échos les jardins d’aconit
Sous les rayons cruels de la lune au zénith.
Son lent sourire tombe au sein d’or des corolles.
Dans l’ombre de ses pas pleurent les liserons
Le jasmin, diadème aux délicats fleurons,
Cet astre atténué, la chaste primevère,
Parent son front de vierge à la beauté sévère
Là-bas pleurent d’amour les simples liserons.
Son être, où brûle encor l’ardeur des soifs divines,
S’est blessé trop souvent aux sauvages épines, ―
J’ai vu saigner son coeur aux buissons du chemin.
Elle va gravement vers le lourd lendemain,
Inlassable et gardant l’ardeur des soifs divines
J’ai vu saigner son coeur aux buissons du chemin.