La nuit des vergers bleus d’acanthes,
Des jardins pourpres d’aloès,
Attend l’Evohé des Bacchantes
Et les mystères de Cérès.
Dans le temple aux flammes païennes,
Le soir, accroupi comme un sphinx,
Contemple les Musiciennes,
Evocatrices de Syrinx.
Une étrange et pâle prêtresse,
Délaissant l’autel de Vénus,
Apporte à la Bonne Déesse
Les daturas et les lotus.
Car la blonde enlace la brune,
Et les servantes d’Ashtaroth,
Aux vêtements de clair de lune,
Te narguent, Deus Sabaoth.
Les nonnes et les courtisanes,
Mêlant la belladone au lys,
Chantent les Te Deum profanes
Et les joyeux De profundis.