Cythère
Paul Verlaine

Poème Cythère

Un pavillon à claires-voies
Abrite doucement nos joies
Qu’éventent des rosiers amis;

L’odeur des roses, faible, grâce
Au vent léger d’été qui passe,
Se mêle aux parfums qu’elle a mis ;

Comme ses yeux l’avaient promis,
Son courage est grand et sa lèvre
Communique une exquise fièvre ;

Et l’Amour comblant tout, hormis
La Faim, sorbets et confitures
Nous préservent des courbatures.