Quand le fruit est cueilli la feuille ternissante
Est de nulle valeur ; quant les raisins contrains
Ont passez par deus fois sous les pressoirs estrains
On jette à l’abandon la pressure fumante.
Le moulin s’allentit, quant la meule tournante
Pour exercer son tour n’a farines ny grains ;
Je dis que les viellars de leur fin sont prochains
Quant l’amendier fleurit sur leur teste branlante.
Encore en y at il qui pignant leurs cheveus
De viellesse chenus voyent de leurs neveus
Et des filz de leurs filz la maison toute pleine
Et ne s’estiment vieus, ne considerant pas
Lors que le chaud esté sur les arbres ameine
Les fruits delicieus, que les fleurs tombent bas.