A Marie et géraud
La roue des saisons moissonne les hommes
Dans un temps immobile où les collines
Toscanent dans la rondeur moelleuse des jours
Quand le père est parti les arbres ont versé
Des larmes de sève d’où éclosent les fleurs
La vie roule sans fin les galets du temps
Les abricots du cœur au verger d’amour
Sont des soleils confits dans la bouche du temps
Qui disent paix et joie aux amis de plein vent
Racines qui s’enfoncent dans le sol millénaire
Tous les arbres renaissent de leurs blessures
Seuls les fruits du bonheur transcendent la mort.