Le grand coup de machette du plaisir rouge en plein front
Il y avait du sang et cet arbre qui s’appelait le flamboyant et qui ne mérite jamais mieux ce nom-là que les veilles de cyclone et de villes mises à sac
le nouveau sang la raison rouge tous les mots de toutes les langues qui signifient mourir de soif et seul
quand mourir avait le goût du pain et la terre et la mer un goût d’ancêtre
et cet oiseau qui me crie de ne pas me rendre et la patience des hurlements à chaque détour de ma langue
la plus belle arche et qui est un jet de sang
la plus belle arche et qui est un cerne lilas
la plus belle arche et qui s’appelle la nuit
et la beauté anarchiste de tes bras mis en croix
et la beauté eucharistique qui flambe de ton sexe
au nom duquel je saluais le barrage de mes lèvres violentes
Il y avait la beauté des minutes qui sont les bijoux au rabais du bazar de la cruauté le soleil des minutes
et leur joli museau de loup que la faim fait sortir du bois de la croix-rouge des minutes
qui sont les murènes en marche vers les viviers et les saisons et les fragilités immenses de la mer
qui est un oiseau fou cloué feu sur la porte des terres cochères
il y avait jusqu’à la peur telles que le récit de juillet des crapauds de l’espoir et du désespoir élagués d’astres au dessus des eaux là où la fusion des jours qu’assure le borax fait raison des veilleuses gestantes
les fornications de l’herbe à ne pas contempler sans précaution
les copulations de l’eau reflétées par le miroir des mages
les bêtes marines à prendre dans le creux du plaisir
les assauts de vocables tous sabord fumants pour fêter la naissance de l’héritier mâle en instance parallèle avec l’apparition des prairies sidérales au flanc de la bourse aux volcans d’agaves d’épaves de silence
le grand parc muet avec l’agrandissement silurien de jeux muets aux détresses impardonnables de la chair de bataille selon le dosage toujours à refaire des germes à détruire