Le grand compositeur italien, Ennio Morricone nous a quitté. Le maestro des musiques de films, né à Rome en 1928, qui nous a emporté depuis Le bon, la brute et le truand (1966) jusqu’aux Huit Salopards (2016), est mort dans la nuit du 5 au 6 juillet, à l’âge de 91 ans.
La grandeur de sa carrière n’est plus à refaire : le trompettiste de formation a reçu un oscar d’honneur en 2007 pour l’ensemble de sa carrière, ainsi qu’un Oscar en 2016 pour sa bande son sur Les huit salopards de Tarantino.
L’Italie est endeuillée de cette perte : Morricone dominait de loin le monde de la musique de film, enrichissant de fait le patrimoine culturel italien, d’autant qu’il n’a jamais cédé à la pression d’Hollywood. Attaché à ses terres, il est même passé à côté d’une collaboration avec Kubrick sur Orange Mécanique car le réalisateur ne voulait pas se déplacer à Rome. Ainsi, cet amour de l’Italie - qui l’inspire tant - lui a valu des hommages du chef du gouvernement italien Giuseppe Conte lui-même à l’annonce de sa mort
Ricorderemo sempre, con infinita riconoscenza, il genio artistico del Maestro #EnnioMorricone. Ci ha fatto sognare, emozionare, riflettere, scrivendo note memorabili che rimarranno indelebili nella storia della musica e del cinema pic.twitter.com/SNGmJjfJ2H
— Giuseppe Conte (@GiuseppeConteIT) July 6, 2020
S’il est principalement connu pour les westerns dont il a composé la musique pour Sergio Leone, son ami d’enfance, l’étendue de son art ne s’arrête pas à ce simple domaine : polyvalent, il a produit des musiques aussi bien pour des comédies, des films d’horreurs que des films engagés, refusant d’être arrêté aux simples westerns. Avec plus de 500 films pour lesquels il a composé la musique, le palmarès de Morricone est des plus impressionnants. On compte parmi ses collaborations des films de Polanski, De Palma, Almodovar ou encore Pasolini. Le monde de la musique a ainsi perdu aujourd’hui un de ses monuments, ses productions demeurant, elles, éternelles, continuant de faire vivre des chefs d’oeuvre du cinéma.