Et si QALF de Damso allait avoir bel et bien une suite

Publié le: 28/09/2020 15:50
Mis à jour le: 05/10/2020 12:31
Dans une interview donnée à Skyrock et Fred Musa, Damso a traité la partie de ces fans adeptes de théories plus ou moins fumeuses de schizophrène. Pourtant, le Belge entretient le mystère.

6 longues années voici le temps qu’il a fallu attendre. En 2014 dans un sombre post Facebook, Damso teasait son futur projet QALF "qui m'aime me like ou me follow". Malheureusement la vie est remplie de surprise et le projet fut mis de côté. Entre temps, Dems à rejoint Booba, collectionné les certifications, s’est payé un disque de diamant, est devenu une des plus grandes têtes d’affiches du rap français, a lancé des artistes, bref une carrière complète et réussie. Pourtant, l’ombre QALF n’a jamais cessé d’exister entretenue par un Damso jouant à une partie de Professeur Layton géante. 

 

Finalement après une attente de longue haleine et le plus long mix de l’histoire de la musique (environ 4 ans) QALF est sorti. D’abord présenté comme une mixtape, le projet ressemble plus à un album. Trêve de suspens, le projet est extrêmement bon. Alors que Damso annonçait au départ un projet dans la lignée de Batterie Faible, il n’en est rien, et c’est finalement un virage vers la pop et des sonorités plus africaines que ce tourne le Belge. Même si on sent que son nouvel art n’est pas totalement maîtrisé, Damso excelle sur le choix des prods. Les moments forts sont dignes des grands morceaux du Congolais. On pense à 911, ou l’auditeur se retrouve à côté de Tony Montana dans les années 80. Les invités sont pertinents et apportent leurs pâtes à un album déjà riche, il est bien sûr impossible d’oublier BXL ZOO avec Hamza. La jeune légende nous offre son meilleur couplet depuis un moment, la connexion semble si évidente qu’on n’est que peu étonné de retrouver le morceau dans le top monde Spotify. Lous and the Yakuza et Fally Ipupa apportent leurs styles et nous laissent respirer dans un album court, mais dense.

 

Vous l’avez compris, le projet est une réussite et tout aurait pu s’arrêter là, mais rien n’est aussi simple avec Damso. On passera les théories sur la pleine lune ou sur le calendrier Maya, néanmoins le Belge laisse planer le mystère. QALF se fini par un morceau qui se nomme Intro, il n’en fallait pas plus pour agiter la toile.Bien que Damso ait démenti la possibilité d’un double album, il a rétorqué que « les lettres grecques seront complétées ». De plus, sur la version physique de QALF, on peut voir écrire 28.04 la date de sortie d'Ipséité. L’avenir nous dira si QALF aura le droit à une version deluxe. Pour le moment, profitons d’avoir un album de Français aussi éclectique à l’heure où la plupart des projets mainstream suivent la même recette. La suite appartient à l’histoire, mais ça sera toujours avec DEMS.

 

Noé Grieneisen